École des amours

École des amours

samedi 29 octobre 2011

Nos raisons de faire l'éducation à domicile

1. suivre le rythme d'apprentissage de mes filles ; passer plus rapidement sur certaines notions bien comprises, et prendre plus de temps sur des notions plus difficiles afin qu'elles soient bien acquises. L'enfant n'a pas à attendre que la majorité de la classe ait compris pour aller plus loin s'il est prêt. Il n'a pas non plus à accumuler de retard et vivre des échecs répétés si une notion est plus difficile à acquérir. Il est important de construire une base solide afin de ne pas nuire aux apprentissages subséquents. Pas de nivellement par le bas et de normalisation. L'enfant peut atteindre son plein potentiel en étant accompagné là où il est rendu.

2. suivre les intérêts des mes filles. On retient davantage les notions lorsqu'elles concernent quelque chose que l'on aime. Si, par exemple, une de mes filles se passionne pour les insectes, nous pouvons pratiquer l'écriture en écrivant des histoires sur les insectes, nous pouvons pratiquer la lecture en lisant des livres sur les insectes, nous pouvons compter les abeilles d'une colonie (sur une image parce qu'il est difficile de compter de vrais abeilles!) et par groupes de 10 pourquoi pas ; ou encore additionner les abeilles de deux colonies, ou bien diviser une colonie en deux (puisqu'on a appris que lorsque la  ruche est trop pleine la reine quitte la colonie avec la moitié des abeilles de la ruche afin de construire une nouvelle ruche). On peut faire des bricolages sur les insectes, des recettes faites de miel (et ainsi pratiquer nos mathématiques en prenant des mesures des ingrédients), etc... La liste est infinie, il suffit de chercher des idées sur Internet et dans les livres.

3. s'adapter aux styles d'apprentissage de mes filles. Si l'une d'elle a besoin de manipulation de matériels pour comprendre des notions ou encore si l'une d'elle a davantage besoin de verbaliser sur ses apprentissages afin de bien les intégrer, en étant auprès d'elle, je peux bien les connaître et mieux les guider. D'autant plus que je n'aie que deux élèves, alors je peux très bien m'adapter à chacun de leur style (ce qui est plus difficile avec une classe de 30 élèves). Par exemple : ma grande est très verbo-moteur. Elle adore faire le professeur pour m'expliquer des notions que je lui aie proposé en activité auparavant. Je suis-là pour l'écouter m'expliquer ce qu'elle a apprise. Quelle belle façon de retenir les notions que de les verbaliser soi-même.

4. la liberté que l'école à la maison permet. Pouvoir faire les activités à l'heure et la journée qui nous convient. Si l'une d'elle est malade, congé! Pas de risque d'accumuler les retards, puisqu'on peut facilement reprendre une autre journée. Et pourquoi pas la fin de semaine si le coeur nous en dit. Liberté également de choisir le curriculum qui convient davantage à chacune de mes filles. Pouvoir changer de programme, manuel ou autres si je me rends compte qu'il ne convient pas à une de mes filles. Bref, la liberté de pouvoir s'adapter plutôt que devoir s'acharner avec un programme, un manuel, ou autres qui ne convient pas à l'enfant (on apprend pas tous de la même façon, alors il est impossible qu'une façon de faire fonctionne pour tous). Donc, liberté d'horaire en plus de liberté de la pédagogie, des manuels, du programme, etc.

6. vivre une relation privilégiée avec mes filles en étant guide dans leur apprentissage. Quelle chance de pouvoir les voir s'émerveiller, se passionner pour quelque chose, se concentrer sur une tâche. Bref, être témoin de cette étape si importante, en route vers la vie adulte.

7. vivre les apprentissages en étant exempté de la compétition et de la pression qui règne dans les écoles. Pas de compétition entre élèves. Chacun apprend pour soi (et par soi) et à son rythme. Pas de pression de performance, pas de note. Chacun progresse à son rythme, et c'est là l'important : développer son plein potentiel!

8. être un guide pour mes enfants afin qu'ils acquièrent de bonnes valeurs (plutôt que de vivre avec 30 enfants du même âge où suivre la mode est important pour être dans la 'gang'). Les études démontrent que les jeunes faisant l'école à la maison sont davantage influencés par leurs parents, alors que les jeunes fréquentant l'école traditionnelle sont davantage influencés par leurs pairs (Maarse Delahooke, 1986). Une autre étude, réalisé par un chercheur non partisan de l'éducation à domicile, a démontré que les enfants éduqués à domicile avaient peu de problèmes de comportement et étaient décrits comme ayant une attitude plus amicale, positive et coopérative que les enfants éduqués à l'école traditionnelle (Shyers, 1992). Les résultats ont dévoilé que les enfants de l’école traditionnelle avaient huit fois plus de problèmes de comportement que les enfants éduqués à domicile. Shyers a suggéré qu’une des raisons pouvant expliquer les différences observées entre les deux groupes est le fait que les enfants imitent les comportements des gens qu’ils observent le plus souvent. Les enfants de l’école traditionnelle passent beaucoup plus de temps en présence d’autres enfants et peu en présence d’adultes, alors que c’est le contraire pour les enfants éduqués à domicile. Les enfants de l’école traditionnelle modèleraient alors leurs comportements sur les autres enfants qu’ils fréquentent tous les jours de la semaine, alors que les enfants éduqués à domicile modèleraient davantage leurs comportements sur celui de leurs parents. 

9. permettre à mes enfants d'être à l'aise avec toutes sortes de gens, être capable de parler autant avec des adultes, des jeunes enfants ou des adolescents. Les études que j'ai lu sur l'éducation à domicile ont permis de démontrer que les jeunes faisant l'école à la maison parlent naturellement à des gens de tous âge, alors que ceux qui vont à l'école traditionnelle sont à l'aise davantage avec les jeunes de leur groupe d'âge. Dans son étude Smedley (1992) conclut que l’apprentissage avec les pairs ne prépare pas nécessairement le jeune à vivre des interactions avec les plus vieux et les plus jeunes comme dans la « vraie vie ». Alors que c’est le cas pour les enfants éduqués à domicile comme l’a démontré l’étude de Chatham-Carpenter (1994), ce qui en fait un miroir plus exact de la société à l’extérieur.  


Références :


Chatham-Carpenter, A.D. (1994). Home versus public schoolers : Differing social opportunities. Home School Research, 10 (1), 15-24. 

Maarse Delahooke, M. (1986). Home educated children’s social/emotional adjustement and academic achievement: A Comparative study. Thèse de doctorat, California School of Professional Psychology, Los Angeles.

Shyers, L.E. (1992). A comparison of social adjustment between home and traditionally schooled students. Home School Researcher, 8 (3), 1-8.

Smedley, T.C. (1992). Socialization of home school children. Home School Researcher, 8 (3), 9-16.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire