lundi 14 août 2017

Lettre pour toi mon trésor




Lettre à toi mon trésor,

J'aurais tant souhaité que ce 21 octobre 2015 n'existe jamais.

J'aurais, tant souhaité, que tu n'es pas à subir un combat si terrible contre la leucémie.

Chaque semaine, nous passons la porte des urgences, cette même porte que j’ai franchise ce 21 octobre où on m’annonçait ce terrible diagnostic de ta leucémie et où je me revois m'effondrer en larmes devant les infirmières.

Cette porte de l'urgence, je la déteste!

Après avoir longuement pleuré devant les infirmières, je me suis ressaisie!

J'ai enfouis en moi cette horrible douleur, cette terrible crainte de te perdre.

J’étais là, pour toi, et je serai toujours là pour toi.
 Je n’avais plus le droit de flancher, tu avais trop besoin de moi.

J'ignorais tout de ce qui nous attendait à l'hôpital de Québec où on nous a emmenés en ambulance.

Ce fût une nuit horrible dépassant mes pires cauchemars.

En pleine nuit, tu te faisais réveiller toutes les 30 minutes,  pour des prises de sang, des examens de toutes sortes.

J'avais envie d'hurler : «Laissez-la tranquille, laissez-la dormir!».


Quel sentiment d'impuissance, horrible, que de ne pouvoir qu'être-là, à tes côtés à t'entendre pleurer et ne pouvoir faire plus!

Tu me demandais sans arrêt qu'est-ce qu'ils allaient faire cette fois.

Je ne savais quoi te répondre, j’en étais si désolée, si tu savais!!
Mais, je ne savais pas moi-même.

La seule chose que je savais c’était que les professionnels agissaient le plus rapidement possible.

Tu me disais du haut de tes 5 ans : «Est-ce que ça va faire mal maman?».

J'aurais aimé te dire «non, cela ne fera pas mal», mais je n’avais pas le droit de te mentir!

Et, mon cœur avec déchirement te répondait : «Oui, ma puce, cela fera mal ; je suis-là».
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Le lendemain, une autre journée cauchemardesque nous attendait.

Tu as dû passer au bloc pour te faire poser ton PAC (port-a-cath), l’attente fut longue.

Tu savais que tu allais traverser cette porte sans moi et tu avais si peur.

 Ce scénario se répétera 3 fois en 2 jours, puisqu’il ne fonctionnait pas.

J'étais désemparée. Je suppliais pour que cela fonctionne,  je ne pouvais plus supporter que mon bébé ai aussi mal et aussi peur.

Tu as également subi ta première ponction lombaire.

 Tu pleurais énormément, tu tentais de comprendre ce qu'ils allaient faire.

Lire la peur, le désespoir dans ton regard, c'était terrible.

J'aurais voulu trouver une baguette magique pour nous sortir de ce cauchemar.

Les jours suivants, les chimiothérapies ont commencé.

Le soir, je t'entendais faire des cauchemars dans ton sommeil. Tu disais : «non! non! non!».

Le jour, tu avais mal à la gorge à cause de l'intubation au bloc opératoire.

Tu ressentais, également, beaucoup de fatigue et de nausée.


Le plus horrible, c'est que tu avais perdu ton éclat, tu ne souriais plus.

Tu ne marchais plus, tu ne mangeais plus.

Peu à peu, tu as recommencé à te lever de ton lit, à manger et même à sourire.

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Aujourd'hui, tu en as plus qu'assez des hôpitaux.

Depuis quelque temps, tu me dis que tu n'as pas envie d'aller à l'hôpital aujourd'hui.

Tu as envie de vivre comme les petites filles de ton âge, de danser, rire, t'amuser.

Que je te comprends ma puce, que je te comprends!


J'aimerais faire avancer le temps!

Je t’admire, tu as une force incroyable.

Subir jour après jour, mois après mois, des traitements si lourds…

Je suis là pour toi à l’hôpital, je me dois d’être forte, mais je dois t’avouer qu’en dehors… c'est toi qui me soutient.

Oui, tes sourires, ton rire, ta joie de vivre me donnent force et courage pour continuer.

J'y puise toute mon énergie.

Tu as écrit un livre sur ta maladie, dont tu es très fière.

Un livre acheté et lu par plusieurs au profit de Leucan, cet organisme qui nous soutient tant depuis le début de la maladie.

Oh ma grande fille! Si tu savais comme tu as grandi durant ces années, si tu savais comme tu es déjà tellement grande.

Ta maman qui t'aime plus que tout!
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J’ai fait la connaissance de Sylvie d'Esclaibes (l'École Internationale Montessori Athéna, Les petits Montessori,),  et,  dans une discussion, je lui ai fait part de mon souhait d'emmener les filles voir la mer sur la côte-est américaine.

Elle m'a mentionné à quel point elle aimerait nous soutenir financièrement afin de réaliser ce rêve.

Elle a connu, comme nous, la souffrance de la maladie puisque sa fille, Noémie, a combattu une leucémie à l'âge de 3 ans.

J'ai ensuite parlé à plusieurs de ce projet et vous êtes nombreuses à m'avoir demandé d'ouvrir une cagnotte.

Afin de faire de ce rêve une réalité.

J'ai longuement hésité, gêné de demander cela.

Si vous souhaitez nous soutenir pour offrir à Coralie, ainsi qu'à sa sœur ces quelques jours de ressourcement à la mer.

Voici le lien de la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/voyage-ressourcement-coralie-famille

Il est également possible de faire un don via PayPal à cette adresse : sicosico79@gmail.com

L'année 2017, ne sera pas, synonyme de maladie!

Elle sera l’année, où Coralie et sa soeur auront découvert la mer.

Où elle aura découvert la plénitude que nous procure l'air marin.

Cette escapade, de quelques jours, permettra à ma puce une pause HOPITAL.

Une semaine de calme et de plénitude à jouer sur le bord de l'eau pour mes filles qui vivent tant de sacrifices depuis ce 21 octobre 2015.



Ces jolis sourires magiques, c'est ma paye!

Je souhaite qu'ils demeurent éternellement sur le visage de mes filles.

Depuis la maladie, il n'y a rien de plus important à mes yeux qu'elles gardent cette joie de vivre.

Qu'elles continuent à rire, rêver et mordre dans la vie à pleines dents.

C’est le vœu que je fais pour mes deux amours.



Elle en a fait du chemin depuis ce 21 octobre 2015 ma puce :





La fierté et le bonheur d'apprendre à lire même au plus fort des traitements. 



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